Tarrou pose que Rieux et lui-même recherchent en somme la même chose. Il estime pourtant que lui, il est moins ambitieux en aspirant à devenir « un saint sans Dieu » que Rieux qui veut « être un homme ».
Tarrou propose qu'ils prennent un bain de mer pour sceller leur amitié. Cette escapade leur permet d'oublier la peste pour un bref instant. Et pour Tarrou et pour Rieux, c'est un moment d'intense bonheur: ils se déshabillent et baignent dans la vaste mer. Cette nage signe l'union des deux hommes, mais aussi l'union de l'homme et de la nature. A ce moment, ils se trouvent libérés de la ville close et oppressante et de la peste. « Habillés de nouveau, ils repartent sans avoir prononcé un mot. Mais ils ont le même coeur et le souvenir de cette nuit leur est doux. » En retornant vers la ville, ils sont conscients que c'était un moment privilégié, mais ils n'oublient pas leur devoir d'homme. On pourra même dire qu'en quittant l'abstraction dans laquelle la peste les force, Rieux et Tarrou revalorisent ce qu'il y a de plus précieux dans l'homme, à savoir les sentiments.
(cf. voir Tarrou et la sainteté sans Dieu)
(cf. voir Les personnages et les différentes attitudes devant la peste)
(cf. voir Les différentes positions adoptées face à la peste)