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Lieu: une maison dans un faubourg de Babylone
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Personnages:
- Zadig
- L'ami Cador (adjuvant)
- Yébor, un grand prêtre, « le plus sot des Chaldéens, et partant (=donc) le plus fanatique » (opposant)
- Arimaze, l'Envieux (opposant)
- Le roi et la reine (opposant et adjuvant)
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Le parcours de Zadig
- Il cherche à présent son bonheur dans la philosophie et dans l'amitié et même la vie d'un honnête homme
- Zadig essaie de créer autour de lui le modèle d'une société modèle:
- Le matin, sa bibliothèque est ouverte: générosité, combat contre l'obscurantisme
- Le soir, il invite à sa table: générosité, aime l'échange, incarnation de l'esprit ouvert
Critiques
- Société mondaine qui préfère le paraître à l'être
- Faux savants qui sont guidés par des passions aveugles (13 volumes sur les propriétés des griffons)
- La justice
- Les fanatiques (fanatisme de Yébor)
- Les prêtres (fille d'honneur)
Voltaire souligne combien les fanatiques sont ridicules notamment parce que fanatisme et pouvoir se conjuguent et le bon sens ne peut rient contre eux.
- La jalousie sociale (Envieux qui veut perdre Zadig parce qu'il est appelé « l'Heureux »)
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L'occasion de faire du mal se trouve cent fois par jour, et celle de faire du bien une fois dans l'année.
- Critique sociale (à l'égard de la société)
- Froideur et voyeurisme
- La méchanceté humaine (cf. sa propre famille ne se sent concernée émotionnellement que pour des raisons financières)
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Cependant:
- Éloge de l'ami Cador, de l'amitié (cf. Zadig n'est pas empalé)
- Éloge du roi éclairé (cf. veut faire payer l'Envieux, mais Zadig refuse)
Confrontation au Mal
Histoire du griffon
- Montre « combien les savants sont dangereux »
- « Grande » polémique puisque les esprits s'échauffent: les personnages sont guidés par leurs passions aveugles et Zadig est présenté comme étant l'incarnation de la modération et du bon sens
- Zadig fait le discours de l'évidence car il analyse la polémique et concilie les différents points de vue
- Non respect de la liberté de pensée et de la liberté d'expression
Histoire de l'Envieux (Arimaze) VS l'Heureux (Zadig)
- L'envie est le symbol du mal social: fondée sur la haine, elle tente de détruire chez l'autre ce qu'elle ne peut pas obtenir elle-même
- Le poème rompu: il suffit d'une « petite » pluie pour sceller le sort de Zadig, c'est-à-dire qu'il suffit de causes futiles pour perdre un homme
- Le hasard se met au service des méchants (à l'acharnement du hasard contre Zadig s'ajoute la jalousie d'Arimaze)
- Zadig est sauvé grâce au perroquet (= hasard) et grâce à l'amour de la poésie du roi et de la reine
- Zadig n'est définitivement pas maître de son destin (Thème central du conte!!): le hasard le perd, le hasard le trouve
- Intervention absurde et ridicule du perroquet, qui est un symbole du hasard
- Zadig devient même le favori du roi et de la reine, mais il reste naïf (« il commençait à croire qu'il n'est pas si difficile d'être heureux », alors même qu'une nouvelle mésaventure s'annonce)
(cf. voir L'illusion sociale et politique)