Petit Pays - Gaël Faye
Avant, Gabriel faisait les quatre cents coups avec ses copains dans leur coin de paradis. Et puis l'harmoie familiale s'est disloquée en même temps que son "petit pays", le Burundi, ce bout d'Afrique brutalement malmené par l'Histoire. Plus tard, Gabriel fait revivre un monde à jamais perdu. Les battements de coeur et les souffles coupés, les pensées profondes et les rires déployés, le parfum de citronnelle, les termites, les jours d'orage, les jacarandas en fleur... L'enfance, son infinie douceur, ses douleurs qui ne nous quittent jamais.
Petit Pays, le premier roman de l'écrivain franco-rwandais Gaël Faye. Ce dernier n'a pas seulement emporté le prix du premier roman, mais aussi le prix goncourt des lycéens, ainsi que le prix du roman FNAC. Il s'agit d'un roman d'apprentissage dans lequel le narrateur Gabriel nous fait découvrir la pire réalité de l'Afrique tout en nous racontant son histoire de l'enfance jusqu'à l'âge d'adulte. Gaël Faye a crée non seulement un roman historique en se basant sur la guerre civile du Burundi et le génocide des Tutsis au Rwanda, mais il a réussi à nous présenter une âme d'enfant que la vie fait grandir trop vite. Puisque les différentes épisodes du roman sont indirectement racontés par un enfant, les scènes paraissent encore plus touchantes, dramatiques et violentes.
Petit Pays se lit facilement à part de quelques passages un peu plus riches en informations et le début qui me parait trop long. En tout cas, il s'agit d'un livre qui vous fera réfléchir sur des thèmes comme la vie, le déchirement, la séparation et beaucoup plus.
Le narrateur
L'enfance de Gaby au Burundi:
- Un métis: mère rwandaise, père français
- Devient personne de confiance (Ana)
- Tension entre ses parents, ils se quittent
- Devient adulte avant l'âge
- Il voulait faire une touche personnelle: change son nom, plus Gabriel mais Gaby
- Bujumbura = capitale où il vit dans un quartier aisé de Kinamira
- Ils ont des domestiques
- Ils se promènent pieds nus
- Gaby n'aime pas l'école
- Veut devenir mécanicien: l'oncle lui a donné le goût des maths
- Son attention est pour ses copains (pp.74-75)
- "L'impasse" = les jumeaux (métis), Armand (noir), Gino (métis)
- Gino = le confident de Gaby, surtout après la séparation de ses parents, le père de Gino est Belge donc même constalation familiale
- Francis = l'ennemi de "l'impasse", était un enfant des rues, il est très mince mais a beauoup de force, Gaby ne l'aime pas du tout
Gaby en étant adulte (pp.13-17):
- 33 ans
- Il vit en banlieue parisienne
- État d'âme:
- Mélancolique: souvenirs (p.17)
- Obsédé par un retour au pays natal et angoissé à l'idée "de retrouver des idées enfouies" (p.15)
- Hanté jour et nuit par ces "marques dont il ne sait que faire" et qui le plombent dans sa vie (p.15) - Le coup de fil qu'il vient de recevoir le matin de ses 33 ans, va-t-il aider à "solder une bonne fois pour toute cette histoire qui le hante, refermer la porte derrière lui, pour toujours"? (p.16)
En tout cas, son histoire fait qu'il lit différemment l'histoire des enfants réfugiés en Europe: "L'opinion publique pensera qu'ils ont fui l'enfer pour trouver l'Eldorado. Foutaises! On ne dira rien du pays d'eux [...] Je détourne le regard de ces images, elles disent le réel, pas la vérité." (p.16)
Gaby est un être sensible qui se sent déchiré, en mal d'origines et qui cherche sa place dans le monde.
L'évolution de Gaby
Entrée au collège:
- Prise de conscience chez Gaby et ses amis (sauf Armand) qu'il y a des plus priviligiés qu'eux d'un point de vue matériel
Nous étions tristes d'être privés de ces choses dont nous nous étions passés jusque-là. Et ce sentiment nous changeait de l'intérieur. Nous détestions en silence ceux qui les possédaient. (p.115)
Mariage de Pacifique:
- Prise de conscience de la réalité politique au Rwanda et de la menace qui pèse sur les siens
- Prise de conscience de l'inégalité entre les blancs et les Africains
Les extrémités hutus ne veulent pas partager le pouvoir avec nous, le FPR. Ils sont près à tout pour faire capoter les accords de la paix. Ils ont prévu de liquider tous les leaders de l'opposition et toutes les personnalités modérées hutues de la société civile. Ensuite, ils s'occuperont des Tutsi... (p.141)
Les familles des soldats du FPR se trouvent en haut des listes des personnes à assassiner. (p.144)
Ce massacre que tu annonces, comment pourrait-il avoir lieu à Kigali alors qu'il y a tant de casques bleus? [...] Il suffira d'en tuer quelques-uns et tous les blancs de ce pays seront évacués. Cela fait partie de leur stratégie. Les grandes puissances ne vont pas risquer la vie de leurs soldats pour celle de pauvres Africains. Les extrémistes le savent. [...] N'attendons rien d'eux. Ne comptons que sur nous. (pp.142-143)
Salto arrière à la piscine:
- Victoire sur la peur
La colère me disait de braver ma peur pour qu'elle arrête de grandir. Cette peur qui me faisait renoncer à trop de choses. (p.133)
Emprunt de livres à Mme Economopoulos:
- Fin du microcosme, distance prise par rapport aux amis et découverte d'univers multiples
- Gain d'une confiance en soi et affirmation de son identité
Grâce à mes lectures j'avais aboli les limites de l'impasse, je respirais à nouveau, le monde s'étendait plus loin, au-delà des clôtures qui nous recroquevillaient sur nous-mêmes et sur nos peurs. Je n'allais plus à la planque, je n'avais plus envie de voir les copains, de les écouter parler de la guerre, des villes mortes, des Hutu et des Tutsi. [...] Je découvrais que je pouvais parler d'une infinité de choses tapies au fond de moi et que j'ignorais. Dans ce havre de verdure, j'apprenais à identifier mes goûts, mes envies, ma manière de voir et de ressentir l'univers. Mme Economopoulos me donnait confiance en moi, ne me jugeait jamais, avait le don de m'écouter et de me rassurer. (p.173)
Je ne suis ni hutu ni tutsi [...] Ce ne sont pas mes histoires. Vous êtes mes amis parce que je vous aime et pas parce que vous êtes de telle ou telle ethnie. Ça, je n'en ai rien à faire! (p.187)
Folie de la mère:
- Acceptation de l'état de la mère qui est traumatisée par l'histoire de sa famille liée intimement à l'Histoire
- Prise en charge du rôle protecteur
J'ai fini par accepter son état, par ne plus chercher en elle la mère que j'avais eue. (p.188)
Nous vivons. Ils sont morts. Maman ne supportait pas cette idée. Elle était moins folle que le monde qui nous entourait. Je ne lui en voulais pas, mais j'avais peur pour Ana. Chaque nuit, désormais, Maman lui demandait de parcourir avec elle ses contrées de cauchemars. Je devais sauver Ana, nous sauver. Je voulais que Maman parte, qu'elle nous laisse en paix, qu'elle débarasse nos esprits des horreurs qu'elle avait vécues pour nous permettre encore de rêver, d'espérer en la vie. Je ne comprenais pas pourquoi nous devions subir nous aussi.
Disparition de la mère Yvonne:
- Culpabilisation, souffrance et déchirement
Je me sentais coupable d'avoir voulu qu'elle s'en aille. J'étais un lâche, doublé d'un égoïste. J'érigeais mon bonheur en forteresse et ma naïveté en chapelle. Je voulais que la vie me laisse intacte alors que Maman au péril de la sienne, était allée chercher ses proches aux portes de l'Enfer. Elle l'aurait aussi fait pour Ana et moi. Sans hésiter. Je le savais. Je l'aimais. Et maintenant qu'elle avait disparue avec ses blessures, elle nous laissait avec les nôtres. (p.194)
Visite armée des hommes à la kalachnikov et retrait dans le "bunker de l'imaginaire":
- Constat que l'Histoire a fait irruption dans la sphère privée et besoin de trouver un refuge
On apprivoisait l'idée de mourir à tout instant. La mort n'était plus une chose lointaine et abstraite. Elle avait le visage banal du quotidien. Vivre avec cette lucidité terminait de saccager la part d'enfance en soi. (p.199)
Il m'arrivait parfois de traverser la rue, très rapidement, pour emprunter un nouveau livre à Mme Economopoulos. Puis je venait aussitôt m'enfoncer dans le bunker de mon imaginaire. Dans mon lit, au fond de mes histoires, je cherchais d'autres réels plus supportables, et les livres, mes amis, repeignaient mes journées de lumière. (p.200)
Mort du père d'Armand:
- Constat que la guerre a fait irruption dans l'impasse
Des gens étaient venues l'assassiner dans notre impasse. Dans notre havre de paix. Le peu d'espoir qui me restait venait de s'envoler. Ce pays était un piège mortel. Je me sentais comme un animal affolé au milieu d'un grand feu de brousse. Le dernier verrou avait sauté. La guerre venait de de faire irruption chez nous. (p.204)
Scène avec le zippo:
- Prise de conscience qu'il faut choisir un camp pour épargner les siens
- Constat que la neutralité n'existe pas: on est avec les hutu ou les tutsi
Il m'a ordonné de le jeter. [...] Mes oreilles bourdonnaient. Tout devenait confus. Clapton parlait de Papa et d'Ana. Je discernait difficilement ses menaces au milieu des appels au meurtre et du brouhaha ambiant. Innocent s'est énervé, a dit que si je ne le faisais pas, il irait lui-même dans l'impasse s'occuper de ma famille. (p.209)
Retour au Burundi:
- Constat que son déchirement s'explique non pas par le fait qu'il était coupé de son pays d'enfance, mais de son enfance
- Découverte qu'il se sent à l'aise au Burundi, qu'il sait renouer avec le passé
Je pensais être exilé de mon pays. En revenant sur les traces de mon passé, j'ai compris que je l'étais de mon enfance. Ce qui me paraît bien plus cruel encore. (p.216)
Je retrouve un peu de ce Burundi éternel que je croyais disparu. Une sensation agréable d'être revenu à la maison s'empare de moi. (p.218)
Petit Pays: bien plus qu'un livre présentant un bout de l'Histoire africaine
- Roman historique: coup d'Etat, contexte géopolitique du Burundi, génocide des Tutsi au Rwanda
Cependant, Gaël Faye évoque bien plus qu'un bout de l'Histoire africaine:
L'amitié:
- Pas de vrais condlits entre Gaby et ses copains conçernant l'ethnie de l'autre
- Armand = respecté comme tous les autres, même en étant le seul noir du groupe
Vous êtes mes amis parce que je vous aime et pas parce que vous êtes de telle ou telle ethnie. (p.187)
- Ennemi commun de la clique: Francis -> loyauté entre les amis
- Recherche de consignes chez Gino après la séparation des parents de Gaby, Gino est sa personne de confiance, Gino lui aide même à trouver son identité (p.171)
- Amitié = refuge au début du génocide
- L'impasse = protection, refuge d'Armand après la mort de son père
- Seul point critique de l'amitié = coopération de Gino avec leur ennemi Francis, sentiment de trahison chez Gaby (p.153)
- Copains sont devenus une source de soucis, plus d'amusements
La littérature grâce à Mme Economopoulos:
- Littérature = nouveau refuge après la trahison de ses copains, distance que Gaby prend par rapport aux autres
Ils permettent de m'échapper. (p.173)
- Lecture = liberté pour Gaby pendant la guerre
- Découverte de nouveaux univers:
Grâce à mes lectures, j'avais aboli les limites de l'impasse, je respirais à nouveau, le monde s'étendait plus loin, au-delà des clôtures qui nous recroquevillaient sur nous-mêmes et sur nos peurs. (p.173)
- littérature permet à Gaby de trouver son identité:
Ils m'ont changée, ont fait de moi une autre personne. (p.172)
- Livres = aide pour Gaby à affronter sa peur (p.200)
- Lecture donne de l'espoir à Gaby:
Puis je revenais aussitôt m'enfoncer dans le bunker de mon imaginaire. Dans mon lit, au fond de mes histoires, je cherchais d'autres réels plus supportables, et les livres, mes amis, repeignaient mes journées de lumière. Je me disais que la guerre finirait bien par passer, un jour, je lèverais les yeux de mes pages, je quitterais mon lit et ma chambre, et Maman serait de retour, [...] (p.200)
Vie d'une enfance difficile:
- Séparation des parents
Ils avaient confondu le désir et l'amour, et que chacun avait fabriqué les qualités de l'autre. Ils n'avaient pas partagés leurs rêves, simplement leurs illusions. Un rêve, ils en avaient eu un chacun, à soi, égoïste, et ils n'étaient pas prêts à combler les attentes de l'autre. (pp.20-22)
- Gaby se trouve sur le grand huit des émotions (pp.20-22, 37)
- Gaby = adulte avant l'âge: folie de sa mère, perte de sa mère, protection d'Ana
L'enfance m'a laissé des marques dont je ne sais que faire - Gaby
L'enfance m'a laissé des marques dont je ne sais que faire. Dans les bons jours, je me dis que c'est là que je puise ma force et ma sensibilité. Quand je suis au fond de ma bouteille vide, j'y vois la cause de mon inadaptation au monde. (p.15)
Explication de la citation en se référant à des évènements précis.
C'est la que je puise ma force et ma sensibilité:
- Gaby = devenu un homme de caractère très fort
- Son passé lui a donné de la force
- A dû faire face à sa peur plusieurs fois: scène à la piscine (p.159)
- Gaby a pu trouver son identité en traversant ce temps très difficile (guerre, amis, séparation de sa famille)
- Passé = maître
- Nous sommes ce qu'on a vécu et il en faut faire le mieux de la situation
Le bonheur ne se voit que dans le rétroviseur. (p.183)
Quand je suis au fond de ma bouteille vide:
- Gaby voit les coupables de ce traumatisme
- Il cherche la faute dans la guerre, ignorance des vrais coupables, à savoir les hommes
La guerre, sans qu'on lui demande, se charge toujours de nous trouver un ennemi. Moi qui souhaitais rester neutre, je n'ai pas pu. J'étais né avec cette histoire. Elle coulait en moi. Je lui appartenait. (p.136)
- Inadaptation au monde: a dû se réfugier en France sans le vouloir
- Sentiment de perte: a perdu son père, sa mère, mais aussi son enfance, son pays natal
- Dépression: a vu de nombreuses choses négatives qui effacent le bonheur et l'espoir
La séparation des parents de Gaby
Ils n'avaient pas partagé leurs rêves, simplement leurs illusions. Un rêve, ils en avaient eu un chacun, à soi, égoïste, et ils n'étaient pas prêts à combler les attentes de l'autre. (pp.20-21)
- Parents ont confondu le désir et l'amour
- Après des années de relation, les masques sont enfin tombés
- Mère veut quitter le Burundi, père veut rester: dû aux traditions et cultures
- Mère = rwandaise, réfugiée au Burundi, souffre de son passé dans lequel les noirs ont dû fonctionner pour les blancs, sentiment d'insécurité
- Problème = la famille ne peut pas partager les souffrances de la mère, ils ne la comprennent pas puisqu'il ils ne connaissent pas la mesure de ce traumatisme
- Père = français, un colon, il confronte la mère plusieurs fois à l'idée colonialiste
- Il est venu au Burundi pour goûter le paysage, pour avoir des privilèges, pour exploiter les terres à son avantage
- Il ne pense qu'à l'argent, mais la mère pense surtout aux enfants
- Le père s'essaye même au racisme pour convaincre la mère: grâce au passeport français, elle a aussi des privilèges, même en étant africaine
- L'égoïsme a brisé le couple
- La mère voit bien la différence entre le Burundi et la France, alors que le père ne voit que le Burundi et l'argent
C'est très loin d'être le paradis que tu t'imagines. [...] Ici, nous sommes des privilégiés. Là-bas, nous ne serons personne. (p.29)
Moi je cherche la sécurité que je n'ai jamais eue, le confort d'élever mes enfants dans un pays où l'on ne craint pas de mourir parce qu'on est... (p.30)
Le sujet du déchirement
Le déchirement du Burundi:
- Colonisation des Français qui a provoqué un conflit entre les différentes ethnies, entre le Hutu et les Tutsi
- Premières élections démocratiques = début de la guerre civile puisque le Frodebu les a gagnés
- Élections démocratiques ont mené au coup d'Etat du nouveau président, cause du génocide
Ce n'est pas une victoire démocratique, c'est un réflexe ethnique... Tu sais mieux que moi comment ça se passe en Afrique, la Constitution n'a pas de poids... L'armée soutient l'Uprona... Dans ces pays-là, on ne gagne pas les élections sans être le candidat de l'armée. (p.98)
Le déchirement de la mère Yvonne:
- Doit vivre avec un double traumatisme
- Elle est un rescapée d'un premier conflit au Rwanda
- Vit au Burundi comme réfugiée
- La famille ne la comprend pas et lui fait même des reproches: le père qui se dispute avec elle (pp.28-31)
- Mère vit un deuxième traumatisme qui la précipitera dans la folie
- Se met, lors du génocide des Tutsi, à la recherche de sa soeur Eusébie et de ses enfants
- Elle ne trouve que les cadavres qui y sont depuis trois mois
- Transformation de la mère, confronte même sa fille Ana avec ses cauchemars
- Déchirement = elle vit alors que les autres sont morts
Le déchirement de Gaby:
- Enfance très difficile
- Séparation des parents
- Peur et colère qui accompagnent le jeune garçon dans son aventure
- Question de l'identité qui l'éloigne de nouveau de son enfance
- La vie le confronte avec des questions d'adultes, il ne peut pas vivre comme il le souhaite
- Assassinat du père d'Armand: Gaby comprend qu'il ne peut plus s'enfuir de la réalité
- Tout au long de son enfance, Gaby est tiraillé entre l'insouciance de l'enfance et l'Histoire qui finira par s'imposer
- Gaby chasse sa mère qu'il aime, même si elle est devenue folle
- Fin de ce déchirement quand il retrouve sa mère après 20 ans
La question de l'identité
Au cours de la lecture, nous accompagnons Gaby sur son chemin de l'innocence et de la naïveté vers la prise de conscience et la lucidité.
- Il faut savoir d'où on vient
- Trouver la clé pour savoir comment on pense, pour pouvoir comprendre soi-même
- Il faut d'abord trouver d'où son malaise vient
- Identité n'est pas seulement savoir qu'il est un métis
- Gaby n'a pas trouvé son identité, mais il sait maintenant comment tou a commencé et peut la trouver ainsi
- Rattraper le temps perdu: reste au Burundi
- Il veut rattraper ce qu'il a perdu: sa mère Yvonne
- Toutes ces années la mauvaise conscience le honte: il a pris la décision qu'elle s'en aille
- Mais: pas de vrai face an face
- Gaby est à la recherche de son identité, alors que Gino s'est qui il est
- Tout le monde a une dientité, on ne peut pas fermer les yeux devant cette réalité
- Pour Gaby il existe la double identité
J'ignore encore ce que je vais faire de ma vie. Pour l'instant, je compte rester ici, m'occuper de Maman, attendre qu'elle en aille mieux. Le jour se lève et j'ai envie de l'écrire. Je ne sais pas comment cette histoire finira. Mais je me souviens comment tout a commencé.
Le génocide
Le génocide est une marée noire, ceux qui ne s'y sont pas noyés sont mazoutés à vie. (p.188)
- Soit on est noyé -> victime
- Soit on est mazouté à vie -> les taches qui restent, les survivants avec traumatisme
- Génocide = maladie contagieuse: mère qui partage son traumatisme avec Ana
- Le génocide ne laisse pas seulement de taches visibles (cadavres), mais aussi des taches invisibles
- Un génocide a un impact sur tout le monde: les morts, les mémoires
- Mère = mazoutée à vie, alle a dû subir plusieurs traumatismes
- Citation qui exprime très bien les brutalités et les conséquences d'une guerre