Question de développement

Comment Voltaire critique-t-il l'Église et ses représentants à travers Zadig ? Quelles sont ces critiques?


Introduction

  • Voltaire est un représentant des Lumières
  • Transposition, dépaysement: Babylone du temps de Moabdar représente la France ; les autres pays représentent l'Europe du 18e siècle
  • Critique entre autre de l'Église (humour, satire) en tant qu'institution, mais aussi ses représentants
  • Cf. contestation des mœurs inculquées et de cette institution toute-puissante

I) Fanatisme et intolérance

  • Temple de Mithra (cf. p.56)
  • Mages blancs et mages noirs (cf. p.57)
  • La querelle au « Souper » (cf. p.79)
  • Rites et dogmes sont des menaces pour la paix sociale
  • Menace pour l'individu à cause des mœurs ancestrales (cf. la tradition du bûcher du veuvage)
  • Zadig, représentant des Lumières, vient dénoncer cette intolérance et prêche la tolérance en vantant le déisme

II) La cupidité et la lubricité des prêtres

  • Voltaire présente son lecteur une image très négative des représentants de l'Église
  • Cupidité et le bûcher du veuvage: les représentants perdent leur profit par l'aboliton de cette coutume barbare et accusent alors Zadig de blasphème
  • Lubricité: ces prêtres des Étoiles sont tellement voluptueux qu'Almona peut obtenir la grâce de Zadig par ses charmes (cf. p.84)
  • Lubricité: Yébor qui veut faire empaler Zadig à cause de l'histoire des griffons peut être amadoué par le moyen d'une fille d'honneur (cf. p.41)

Voltaire réussit à montrer comment son héros éclairé se heurte à des obstacles et fait face à des échecs dans un monde où l'Église entre autre veut que l'obscurantisme continue pour que son pouvoir et ses intérêts ne soient menacés.

Conclusion

Dans un temps où la censure est une réalité, Voltaire opte pour la distance pour attaquer indirectement les mœurs et les institutions comme nous avons pu l'exposer plus haut.


Zadig ou la Destinée est un conte philosophique, dont la deuxième édition allongée date de 1748 et écrit par Voltaire, un représentant des Lumières. Tout en s'étant inspiré des contes des Mille et Une Nuits, Voltaire a lui aussi insisté sur le charme et le merveilleux de l'Orient. Dans la suite, nous allons étudier le thème de la religion pour ainsi pouvoir exposer les différentes critiques concernent l'Église et ses représentants. D'abord, nous analysons le fanatisme et l'intolérance, pour ensuite passer aux représentants et finalement aux rites et traditions barbares.

Tout d'abord, à travers Zadig, Voltaire essaye de transmettre le déisme au lecteur, c'est-à-dire l'idée qu'il y a un être suprême, créateur de l'univers, et qui fait fonctionner plus ou moins harmonieusement la grande horloge, à savoir le cosmos. Il y a plusieurs scènes dans le conte où Zadig essaye de persuader les autres de faire appel à la tolérance, notamment s'il y a des conflits d'origine religieuse. Dans le chapitre VII, Zadig résout deux conflits religieux provenant de l'intolérance. D'abord il y a celui des « sectes opiniâtres » lors duquel Voltaire fait sauter Zadig à pieds joints dans le temple de Mithra. Puis, il y a le conflit entre les mages blancs et les mages noirs que Zadig résout tout en disant que ce n'est pas important comment on prie. Dans les deux cas, Zadig explique qu'il faut tolérer les autres religions et dogmes parce qu'en somme, on croit tous en un même Dieu.
De plus, Voltaire nous plonge en tant que lecteur dans une critique du fanatisme qui est incarné par le grand archimage Yébor. Au temps de Voltaire, il y a avait de nombreux fanatiques, de gens importants qui se sont surtout basé sur des faux savants. Dans le chapitre IV, l'histoire des griffons nous montre très clairement que les prêtres, dans ce cas-ci Yébor, ignorent et rejettent tout esprit critique, tout raisonnement et se basent uniquement sur ce qui leur paraît juste. Même à la foire de Balzora dans le chapitre XII, Zadig réussit à résoudre le conflit tout en leur rappellant qu'ils croient en un même Dieu. De nouveau, la tolérance réussit à calmer les esprits qui s'y échauffent. En tant que lecteur, on voit donc clairement que Voltaire critique l'institution religieuse, et plus précisément, l'intolérance et le fanatisme de son époque.

Au fanatisme et à l'intolérance vient s'ajouter une critique des représantants de l'Église. Dans plusieurs chapitres, Zadig rencontre des prêtres cupides et voluptueux, notamment dans les chapitres XI et XIII. Après avoir osé « changer une loi que le temps a consacrée », les prêtres des Étoiles ont accusé Zadig de blasphème. Zadig a réussi à éliminer la tradition barbare et a ainsi aussi éliminé une source d'argent des prêtres. N'étant pas contents, ils accusent Zadig. Ce chapitre nous montre donc combien les prêtres étaient cupides à l'époque et qu'ils servaient moins Dieu, mais leurs intérêts personnels. Au lieu de prêcher l'amour, la justice et le respect du prochain, les prêtres que nous croisons dans Zadig sont des êtres sanguinaires, affamés de pouvoir et d'argent.
Il vient s'ajouter que les représentants de l'Église étaient aussi voluptueux. À travers Almona, Voltaire nous montre que l'instiutiton religieuse était corruptile et que, dans cet exemple-ci, le charme d'une femme suffit pour changer l'opinion des prêtres. Tel est aussi le cas pour Yébor. L'ami Cador réussit à sauver Zadig par une femme d'honneur. Ainsi, Voltaire expose une critique des représentants qui sont, rappelons-le, cupides et voluptueux.

Finalement, il nous reste les rites et les traditions barbares. À travers Zadig, Voltaire critique les superstitions irraisonnées de la société qui se basent sur des faux savants et surtout sur des traditions absurdes. Les rites sont à plusieurs reprises source de conflits, par exemple à la foire de Balzora. Surtout le chapitre XI nous montre à quel degré ces traditions sont barbares. Les femmes se laissent brûler vivant avec le corps du mari mort. À travers cette scène, Voltaire nous montre l'absurdité de la religion, surtout parce qu'elle cause la mort de tant de gens. C'est ici que l'idée du déisme est le plus fort, parce qu'en supprimant la tradition du bûcher, Zadig n'élimine jamais la croyance en un Dieu. On pourra donc dire que Zadig est le porte-parole de Voltaire qui critique les dogmes et les rites.

En guise de conclusion, on peut remarquer que l'Église et ses représentants sont la principale cible de la satire voltairienne. Presque tous les chapitres renferment une telle critique. Le conte philosophique est donc en quelque sorte une œuvre, ayant pour but d'ouvrir les yeux aux gens.

(cf. voir Zadig et religion - leçon de déisme)


(<- Veuillez retourner ici aux questions de développement)
(<- Veuillez retourner ici à la table des matières (page principale))