La Peste met en évidence la faiblesse et l'impuissance humaines face aux fléaux et, plus particulièrement, les insuffisances de l'administration et de la presse. Commentez et illustrez cette observation en vous référant au roman de façon précise.
L'actualité vous semble-t-elle confirmer l'idée que dans des situations de crise, les hommes ne sont pas à la hauteur des événements ?
I) Faiblesse et impuissance humaines :
- Présence du Mal, de la peste est une fatalité qui pèse sur l’homme ( sifflement mentionné dans le roman)
- Agonie et mort du fils Othon, d'un enfant innocent: il s'agit d'un combat cosmique, l'enfant ne peut rien contre la fureur des éléments
- La peste triomphe malgré la solidarité des hommes qui luttent contre la souffrance et la mort
- L'impuissance de l’homme est pointée du doigt
- L'agonie de l’enfant met en lumière la faiblesse de l’enfant et la totale impuissance de l’homme face au mal
- « Mais qu’est-ce que ça veut dire, la peste ? C’est la vie et voilà. »
- Notre vie est absurde : la mort finit toujours par nous emporter
- La peste représente le Mal qui est dans l’Homme
- Tarrou qui s’engage dès le début est mort de la peste quand on croit l’avoir vaincue
- La peste n’est pas vaincue, elle peut revenir et elle revient car « le bacille de la peste ne meurt ni ne disparaît jamais. »
II) Insuffisances de l’administration et de la presse :
- Absence d’action de l’administration -> ferme les yeux
- Rieux qui doit contacter le service de dératisation, Mercier: Rieux est en quelque sorte le taxe d'alarmisme que devait être l'administration
- « La presse, si bavarde dans l’affaire des rats, ne parlait plus de rien. »
- Manque de responsabilité totale
- On ne veut pas accepter qu’il s’agisse de la peste: refus de prononcer le mot, on ne parle que d'une fièvre
- Incapable d’affronter le problème inattendu et de prendre des décisions adéquates avec la réalité
- Refus de considérer la peste dans toute sa gravité
- Reste attachée à ses règlements et à une hiérarchie qui permet de se démettre de sa responsabilité: on peut même parler d'une hypocrisie (cf. nazisme)
- Réaction de l'administration: « Faisons vite mais en silence » ce qui est un paradoxe parce que si on veut être efficace, il faut avertir la population
- Justification : pas semer la panique
- « Petites affiches blanches que la préfecture avait fait rapidement coller dans les coins les plus discrets de la ville »
- Peur de prendre des décisions impopulaires, on peut parler d'une attitude démagogique (souci excessif de l’opinion publique)
- Au moment où les autorités prennent quelques mesures préventives, c’est déjà trop tard et l'état de peste est déclaré
- Inefficacité, passivité criminelle, hésitation mortelle: le nombre de morts ne cesse de croître, les hommes ne peuvent plus rien contre cette croissance. De nouveau l'impuissance humaine est pointée du doigt
- Violence au sommet de la maladie -> autorités ne font mine d’intervenir
- Satire des pouvoirs
III) Lien avec l'actualité :
- Gilets jaunes :
- Pas de recul car pas de mesures prises par Macron
- Au début : mesures pour aider les ménages (facture énergétique), mais pas assez
- Aggravation de la situation, escalade, violence
- Le fléau a pris les gens par la main, il les guide de sorte à ce que la situation devient de plus en plus grave
- Prix des dégâts augmente, mais les gens n’arrivent plus à se calmer
- Mise en place des Foulards rouges
- Fléau met en opposition le peuple
- Brexit :
- Crise politique au Royaume-Uni s’aggrave
- Ministres qui viennent de claquer la porte parce qu'il ne sont pas à la mesure de l’événement
- Les gens qui ont votés pour le Brexit le regrettent
- Risuqe d'un no deal
- Réfugiés :
- Des milliers de réfugiés traversent la mer pour nous rejoindre en Europe
- Voie migratoire la plus meurtrière (beaucoup de décès)
- Au début : on les accueille et on les tolère
- Cependant le nombre devient trop croissant : crise humanitaire
- Conséquence : fermeture des portes, crise s’aggrave, réfugiés coincés surtout en Italie