Chapitre I
Zadig, avec de grandes richesses, et par conséquent avec des amis, ayant de la santé, une figure aimable, un esprit juste et modéré, un cœur sincère et noble, crut qu'il pouvait être heureux. (ll.31-34))
Il avait pour elle un attachement solide et vertueux, et Sémire l'aimait avec passion. (ll.36-37)
Chapitre II
[...] le projet de me couper le nez vaut bien celui de détourner le ruisseau. (ll.62-63)
Chapitre III
Rien n'est plus heureux [...] qu'un philosophe qui lit dans ce grand livre que Dieu a mis sous nos yeux. (ll.6-8)
Zadig vit combien il était dangereux quelquefois d'être trop savant dans cette vie, et se promit bien, à la première occasion, de ne point dire ce qu'il avait vu. (ll.114-116)
[...] qu'il est difficile d'être heureux dans cette vie! (ll.126-127)
Chapitre IV
La reine le regarda dès lors avec une complaisance qui pouvait devenir dangereuse pour elle, pour le roi son auguste époux, pour Zadig et pour le royaume. Zadig commençait à croire qu'il n'est pas si difficile d'être heureux. (ll.153-157)
Chapitre V
« Je suis donc enfin heureux! » Mais il se trompait. (ll.69-70)
Chapitre VI
Voilà donc de quoi dépendent les destins des hommes! Mais, ajouta-t-il [Zadig], un bonheur si étrange sera peut-être bientôt évanoui. Le perroquet répondit: « Oui. » (ll.11-14)
Son principal talent était de démêler la vérité que tous les hommes cherchent à obscourcir. (ll.29-30)
Chapitre VII
Zadig se contentait d'avoir le style de la raison. (ll.28-29)
Il eut un songe [...] « Hélas! disait-il, j'ai été longtemps couché sur ces herbes sèches et piquantes, je suis maintenant sur le lit de roses ; mais quel sera le serpent? » (l.99 ; ll.104-106)
Chapitre VIII
Vous résistez à votre passion avec plus de force que la reine ne combat la sienne, parce que vous êtes philosophe et parce que vous êtes Zadig. Astarté est femme ; elle laisse parler ses regards avec d'autant plus d'imprudence qu'elle ne se croit pas encore coupable. (ll.55-60)
Si j'eusse était méchant comme tant d'autres, je serais heureux comme eux. (ll.149-150)
Chapitre IX
Si vous avez quelque humanité, je vous conjure de respecter la beauté et la faiblesse. (ll.37-38)
Je voudrais qu'il me battît encore [...] Je le méritais bien, je lui avais donné de la jalousie. (ll.72-74)
Chapitre X
Allons, ne perdons point courage ; tout ceci finira peut-être ; il faut bien que les marchands arabes aient des esclaves ; et pourquoi ne le serai-je pas comme un autre, puisque je suis un homme comme un autre? (ll.41-44)
Chapitre XI
Qui de nous osera changer une loi que le temps a consacrée? Y a-t-il rien de plus respectable qu'un ancien abus? - La raison est plus ancienne, reprit Zadig. (ll.50-52)
Chapitre XII
« Mes amis, vous allez vous quereller pour rien, car vous êtes tous du même avis. » (ll.97-99)
Chapitre XIII
[...] quatre cents onces d'or pour avoir vu passer une chienne! condamné à être décapité pour quatre mauvais vers à la louange du roi! prêt à être étranglé parce que la riene avait des babouches de la couleur de mon bonnet! réduit en esclavage pour avoir secouru une femme qu'on battait! et sur le point d'être brûlé pour avoir sauvé la vie à toutes les jeunes veuves arabes! (ll.94-101)
Chapitre XIV
J'étais au désespoir de voir que toute la terre, qui appartient également aux hommes, la destinée ne m'eût pas réservé ma portion. (ll.35-37)
[...] il y avait autrefois un grain de sable qui se lamentait d'être un atome ignoré dans les déserts ; au bout de quelques années il devint un diamant, et il est à présent le plus bel ornement de la couronne du roi des Indes. (ll.38-42)
L'empire est déchiré, et ce brigand est heureux. Ô fortune! ô destinée! un voleur est heureux et ce que la nature a fait de plus aimable a péri peut-être d'une manière affreuse, ou vit dans un état pire que la mort. (ll.97-101)
Chapitre XV
Je suis certainement le plus malheureux de tous les hommes, disait le pêcheur. (ll.7-8)
Vous êtes un ange sauveur. (l.99)
[...] Orcan mérite d'être puni. Mais d'ordinaire ce sont ces gens-là qui sont les favoris de la destinée. (ll.112-113)
Chapitre XVI
Le premier médecin d'Ogul, sentant combien cet homme était dangereux pour la médecine, s'unit avec l'apothicaire du corps pour envoyer Zadig chercher des basilics dans l'autre monde. (ll.245-248)
Quand on est aimé d'une belle femme, dit le grand Zoroastre, on se tire toujours de l'affaire dans ce monde. (ll.253-255)
Chapitre XVII
Il lui échappa enfin de murmurer contre la Providence, et il fut tenté de croire que tout était gouverné par une destinée cruelle qui opprimait les bons et qui faisait prospérer les chevaliers verts. (ll.147-151)
Chapitre XVIII
L'ermite soutint toujours qu'on ne connaissait pas les voies de la Providence, et que les hommes avaient tort de juger d'un tout dont ils n'apercevaient que la plus petite partie. (ll.99-101)
Les hommes, dit l'ange Jesrad, jugent de tout sans rien connaître: tu étais celui de tous les hommes qui méritait le plus d'être éclairé. (ll.170-172)
Les méchants, répondit Jesrad, sont toujours malheureux: ils servent à éprouver un petit nombre de justes répandus sur la terre, et il n'y a point de mal dont il naisse un bien. (ll.182-185)
[...] mais il n'y a point de hasard, tout est épreuve, ou punition, ou récompense, ou prévoyance. (ll.200-202)
Faible mortel, cesse de disputer contre ce qu'il faut adorer. (ll.204-205)
Chapitre XIX
Zadig fut roi, et fut heureux. (l.90)
On bénissait Zadig, et Zadig bénissait le ciel. (ll.113-114)