Chapitre X - « L'Esclavage »

Situation

  • Zadig entre dans cette « bourgade égyptienne »: on l'accuse d'avoir enlevé Missouf et d'avoir assassiné Clétofis

  • Zadig se défend par un discours raisonné / un recours à la logique et sait persuader les Egyptiens:

    Je suis un étranger qui vient chercher un asile dans l'Égypte ; et il n'y a pas d'apparence (il n'y a pas de raison logique) qu'en venant demander votre protection j'aie commencé par enlever une femme, et par assassiner un homme. Les Égyptiens étaient alors justes et humains. (ll. 9-14)

  • Comme on le juge coupable d'avoir tué un homme, même s'il n'est pas un assassin, il est condamné à l'esclavage (et non pas à mort) ; mais ici, on l'écoute, lui et son domestique séparément, avant de le juger!

  • Avec Sétoc, Zadig part pour l'Arabie déserte

Personnages

  • Zadig
  • Sétoc (adjuvant), un marchant arabe qui achète Zadig et son domestique: domestique est supérieur au maître car il est physiquement plus fort
  • Zadig et son domestique demandent à Sétoc d'être patient ; Zadig fait remarquer à Sétoc « que les malheurs de [s]a destinée se répandent sur la [s]ienne » (ll. 31-34)
  • Le personnage de l'Hébreu reprend le cliché du juif cupide, avare et malhonnête (même si Voltaire a toujours prêché la tolérance, il était profondément antisémite)

L'apprentissage de Zadig

  • La justice des Eygptiens est supérieure à celle des Babyloniens: on le soigne, on lui accorde le droit de parler, on le juge avec équité

  • Les biens de Zadig sont vendus au profit de la communauté et l'or est distribué parmi les habitants contrairement à la cupidité des puissants à Babylone

  • Zadig réfléchit sur son parcours, il se rappelle tous les déboires qu'il a connus avec la justice:

    J'ai été condamné à l'amende pour avoir vu passer une chienne ; j'ai pensé être empalé pour un griffon ; j'ai été envoyé au supplice parce que j'avais fait des vers à louange au roi ; j'ai été sur le point d'être étranglé parce que la reine avait des rubans jaunes ; et me voici esclave avec toi prace qu'un brutal a battu sa maîtresse. (ll. 35-41)

  • Zadig tombe de plus en plus bas: de fugitif, il devient un esclave considéré comme un objet à l'époque (en droit, un objet est une personne qui n'a pas de droits) et vaut à présent moins que son domestique qui est plus apte au travail

  • Les événements de sa vie s'agencent de manière étrange (cf. voir Zadig et la question de la Providence)

  • Zadig console son valet et fait le bilan de sa vie, mais il ne s'abandonne plus au désespoir / au pessimisme. A-t-il tiré une leçon de sa méditation cosmique? Idée que le destin individuel s'inscrit dans l'ordre universel et peut bien avoir un sens que nous ignorons ; nous n'en percevons que le côté absurde, nous ne voyons que le malheur. (ll. 41-42)

  • Zadig peut prouver sa valeur et gagne en estime auprès de Sétoc puisqu'il lui explique les lois de l'équilibre et tant d'autres choses qui lui sont utiles pour son commerce (ll. 56-67)

  • Zadig regagne sa position: la sagesse / le savoir intellectuel prend le dessus, la force physique / le savoir manuel perdent en valeur

  • Grâce à son intelligence, Zadig remonte la pente: ascension rapide de Zadig au début de cette deuxième partie (// avec la première partie). Zadig ne prend pas position, il n'en tire pas de conclusion hâtive: est-il à présent plus sage?

  • Zadig sait comment aborder le marchand: il connaît la nature humaine

  • Dans la scène avec l'Hébreu qui ne veut pas rembourser ses dettes, Zadig peut réellement être utile à son maître Sétoc: Zadig est en haute estime en Arabie (ll. 71-110) et il devient l'ami intime de Sétoc qui a besoin d'un ami, d'un conseiller éclairé, comme jadis le roi Moabdar (ll. 1-3 p.76)

  • Enchaînement loufoque des causes et effet (rôle du hasard)

  • Zadig reconnaît qu'on passe toujours par des hauts et des bas dans la vie

(cf. voir Zadig et la question de la Providence)


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